Thérapie brève

Historique:
La thérapie brève vient des Etats Unis. Lorsque  Freud en 1909, lors de son premier voyage en Amérique apporte la psychanalyse aux Américains, la méthode révolutionaire se répand très rapidement. Bientôt elle devient la doctrine officielle. Pourtant dès la deuxième partie du XXème siècle certains changements importants vont tout remettre en question:

Lorsque fin 1941 les Etats-Unis entrent en guerre, 1 million d’appellés (sur 11 millions) doivent être renvoyés chez eux pour des raisons psychiques. Au cours des trois années suivantes près de un million de soldats doivent être hospitalisés également pour les raisons  psychiques. Face à cette pénurie extrême de psychiatres, le gouvernement américain cherche alors en toute hâte des nouveaux concepts thérapeutiques, qui agissent rapidement. La psychotraumatologie était née.

1963: avec le National Mental Health Act le gouvernement américain s’engage à fournir une assistance médicaleà tous ses citoyens. Celà ne doit pas coûter trop. La criminalité est un facteur de coûts important. On va demander aux travailleurs sociaux de monter en première ligne. Ceux-ci ont l’habitude de travailler avec des familles. La plus connue d’entre eux, Virginia Satir développe la thérapie familiale.

Dans les « golden years » de l’après-guerre il devient de plus en plus acceptable de suivre une thérapie. Pour enryer ce processus de plus en plus coûteux – de nouveau l’argent! – les assurances refusent peu à peu de rembourser les thérapies psychoanalytiques de longue durée pour soutenir de préférence les thérapies brèves, comme les thérapies comportementales.

Nouveaux diagnostics (DSM), utilisation des statistques, enregistrements vidéo, informatique médicale, recherches en neurobiologique, techniques imagerie magnétique: la nouvelle psychiatrique abandonne les concepts freudiens et se troune résolument vers une conception scientifique et rationelle de l’activité psychique.

De nouveaux maîtres à penser viennent concurrencer Freud et Adler.  Les plus connus, Virginia Satir (†1988), Fritz Perls (†1970) et Milton Erickson (†1980) fondent des écoles qui continueront à fleurir après eux. Leur méthodes sont interactives, inattendues, utilisent les métaphores et les paradoxes. Dans les années 70 deux jeunes chercheurs, John Grinder et Richard Bandler vont filmer et observer les séances de thérapie des trois thérapeutes. Ils ont décidé de percer leurs secrets pour les mettre à disposition du plus grand nombre. La Programmation Neuro-Linguistique ou PNL est inventée.

 

Méthode de la thérapie brève:
Quoiqu’elle ne soit pas à proprement une méthode définie, la thérapie brève observe certains principes:

  • Sa durée est en principe limitée de 1 à 50 séances. Cependant celles-ci peuvent (Erickson) s’étaler parfois sur plusieurs années ( à ne pas confondre avec une simple thérapie de soutien).
  • La cause n’est pas importante, mais seulement le changement et la solution.
  • L’accent est mis sur les ressources du patient, sur le changement plutôt que sur le symptôme.
  • Le thérapeute est actif, intervient, prescrit des « devoirs à faire à la maison ». Il a recours à une stratégie et propose divers exercices.

 

Superficielle, la thérapie brève?
Malgré tout ce que ses détracteurs (notamment les psychanalystes) ont pu opposer comme argument, la thérapie brève permet des changements non seulement rapides, mais profonds et durables, absolument comparables à ceux d’une thérapie conventionnelle. Cependant lorsque un thérapeute travaille avec une victime déjà très fragilisée  par d’autres antécédents, un travail de stabilisation de plusieurs mois peut être nécessaire. Pour certains troubles de la personnalités (borderline, paranoïdes, etc.) le travail peut-être ardu, tout comme dans une thérapie classique. Par contre, dans des cas de traumatismes bien circoncis, une technique spécifique comme l’EMDR, l’EFT ou la PNL permet en peu de séances de décontaminer  le souvenir pathologique et de permettre au patient de retrouver la qualité de vie qu’il avait auparavant.